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Averse sur un parapluie

Le premier ministre anglais, M. Chamberlain, l'homme au parapluie, a reçu une terrible averse. Attaqué violemment par les chefs de l'opposition travailliste et libérale, il sort amoindri du débat qui vient de se dérouler aux Communes.

L'impuissance où s'étaient mis les Alliés de porter secours à la Finlande avait déjà affaibli le cabinet Chamberlain alors qu'elle avait entraîné le cabinet Daladier à sa chute.

L'échec des Alliés en Norvège apporte un nouveau sujet de mécontentement à l'opinion publique. Il apparaît bien maintenant que M. Chamberlain ne parviendra plus à se maintenir longtemps au pouvoir et qu'il devra démissionner dans un avenir prochain.

Da?is un parlement où la mesure et la modération sont de règle, il a entendu les paroles les plus dures. « La campagne de Norvège, a déclaré le major Attlee, a marqué le point culminant d'une série d'insuffisances. Le gouvernement n'a été la hauteur de sa tâche ni dans l'affaire de Tchécoslovaquie, ni dans celle de Pologne, ni maintenant en Norvège », et il conclut de façon lapidaire : « Dans la lutte du peuple anglais pour son existence, le destin ne peut pas être confié à des gens qui ont besoin de repos. »

On n'est pas plus aimable...

Quant à M. Lloyd George — il n'est donc pas mort celui-là ? — il signifia à M. Chamberlain qu'il ne lui restait qu'un moyen d'assurer la victoire de son pays : la démission.

Que M. Chamberlain, par une prudence extrême, ait commis des erreurs, c'est un fait qu'il convient d'enregistrer froidement, mais est-ce à M. Lloyd George à les relever ?

M. Lloyd George a joué, après 1918, un rôle inquiétant. Si l'Allemagne a pu se relever, c'est d'abord à lui qu'elle le doit : cet homme a ouvert largement la voie à Hitler, par son opposition à Clemenceau, puis par sa mansuétude à l'égard des vaincus. Alors qu'il ose aujourd'hui donner des leçons à M. Chamberlain, c'est tout de même un peu comique !

Il n'en est pas moins vrai que la situation devient de jour en jour plus tendue en Angleterre. Peut-être en faut-il imputer la responsabilité moins aux dirigeants de la nation qu'au régime. Pour répondre aux coups foudroyants d'un dictateur qui détient un pouvoir absolu, un gouvernement que surveille un parlement n'a pas la berté d'action nécessaire, et le temps qu'il consa cre à étudier les questions, l'ennemi le met à pro fit pour lancer une nouvelle offensive.

On en viendra fatalement en Angleterre comme en France à la constitution de « cabinets de guerre » et par conséquent à une sorte de dictature.

Hitler ainsi contraint les pays démocratiques à sortir de la démocratie aussitôt qu'il s'agit pour eux de se défendre avec plus de mordant.

M. Chamberlain prétendait, il n'y a pas longtemps, que les Alliés allaient prendre la direction des opérations au lieu de laisser constamment cette initiative à Hitler.

Un peu plus tard, ils posaient des mines dans les eaux norvégiennes.

On vit le résultat de cet exploit : la Norvège et le Danemark étaient envahis du jour au lendemain par VAllemagne et les Alliés qui n'avaient pas prévu une riposte aussi vive en restaient pour leurs frais d'imagination.

La vérité, c'est qu'Us n'ont pas la possibilité de prendre effectivement la direction des opérations et cela pour plusieurs raisons : En s'interdisant de violer des traités de neutralité, ils se mettent vis-à-vis du Reich qui n'a pas ce scrupule, en état d'infériorité. Puis leurs procédés de combat ne sont pas ceux d'Hitler et ne peuvent pas l'être. Enfin, l'attitude de l'Italie et celle de l'URSS les tiennent en perpétuelle alerte.

Comme Mussolini peut jeter son pays dans le conflit d'un instant à l'autre, il fait planer sur les Alliés une menace qui les entrave. C'est la raison pour laquelle ils n'ont pas pu s'engager à fond en Norvège alors que la situation dans les Balkans s'avérait peu sûre.

On a trouvé en M. Chamberlain un bouc émissaire, un bouc que l'on va sacrifier sur l'autel de la patrie. Et après f Par qui le remplacera-t-on ? Un autre ferait-il vraiment un meilleur emploi du pouvoir limité dont il dispose ? On en doute... A. M.

Autour de la ..guerre des nerfs"...
(De notre correspondant attitré)

Il y a eu de tout temps des pécheurs en eau trouble, mais nous ne eroyons pas nous tromper en déclarant que les liistoriens qui auront plus tard à dresser un lableau exact de la formidable tragèdie sévissant actuellement sur l'Europe en guerre devront réserver un chapitre particulier aux dits pécheurs, chapitre doni le titre sera sans dorile: « La guerre des nerfs ».

En agissant comme ils le font, en répandant jour et nuit des nouvelles fausses ou tendancieuses de par le monde entier, ces gens-là agissent en traìtres et en ladies, souvent inconsdents, peut-ètre, de la formidable aggravation qu'ils ajoutent à une siluation pourtant déjà suffisamment troublée et dramatique.

La guerre s'étend, certes; mais ils trouvent, paraìt-il, que tout ne va pas assez vile; de la Pologne, à la Finlande, du Danemark à la Norvège, il n'y a qu'un petit pas « d'espace vital ». Vite, il faut aller vite: Que du Nord, la guerre gagne donc rapidement la Mediterranée, et par conséquent, la région balkanique toute entière. Voilà pourquoi la Radio et les langues des tristes personnages dont nous parlons, annoncent à tort et à travers que l'Italie, les Balkans, y compris grecs et turcs, vont tous entrer en guerre. Les Bulgares démentent, il est vrai, tous ces bruits de concentration de troupes turques à la frontière grecque. Peu importe. On nous répète sans trève ni repos que la guerre va se déclancber dans les Balkans, que partoui y règne la plus vive émotion, puisque c'est l'activité britannique dans la Mediterranée qui seule est cause de toute cette inquiétude; quant à l'Allemagne, elle ne menacé personne! On a beau dire qu'il ne s'agit là que de la guerre des nerfs, diacun comprendra facilement l'inquiétude generale qui s'éveille lorsque l'on va annoncant de partout que l'Italie sera bientòt aux còtés de l'Allémagne en guerre, que toutes les capitales balkaniques poussent fébrilement leurs mesures de préparations militaires, que sais-je encore.... C'est là cette politique d'intimidation que les dirigeants hitlériens préconisent, se faisant aider, en outre, par d'aimables « touristes » chargés d'admirer beaucoup plus les moyens de défense de tous ces pays, piutòt que les cimes de leurs montagnes ou la couleur d'azur de la mer qui les enveloppe. Quoi d'étonnant, alors, si la France et l'Angleterre manceuvreiit de fagon à ne pas ètre prises au dépourvu et veillent à la sécurité rnéditerranéenne corame il convieni, de facon à ne pas y ètre prises au dépourvu corame ce ne fut que trop le cas au nord... et ailleurs.

On vous dit un jour que les etudiants italiens manifestent à Milan, à Florence, acclamato l'Allemagne et criant « A bas l'Angleterre et la France! » Le lendemain, vous apprenez que tout cela est faux. Puis, le surlendemain, que cela n'est que trop vrai!

Des communiqués allemands disent que tant de navires, de croiseurs ou de sous-marins britanniques ont été coulés. Aussitót, l'Amirauté britannique de répondre qu'il n'y a rien de vrai dans ce bulletin. Plus de deux millions de tonnes de marchandises anglaises onl été eoulées par les altaques allemandes, clif.-on à Berlin. Et de Londres, l'on déclare que ce chiffre est plus de deux fois plus élevé que le chiffre exact. Qui croire alors? Pareils bulletins faux ont évidemment un bui: d'impressioraier favorablement l'Italie que Berlin voudrait enfin posseder dans sa manche pour l'entraìner dans la guerre et aussi provoquer des démentis permettant d'obtenir par là, indirectement des l'e nseignenienis souvent précieux sur la position exacte de l'adversaire. Les mèmes pécheurs ent eau trouble cherchent aussi à troubler les ' relations franco-espagnols. Or, l'Espagne sort d'une guerre civile dont elle ne parvient que difticilement à réparer tous les malheurs qu'elle a répandus autour d'elle. Le general Franco est un homme de valeur. Il sait que sa patrie a uu impèrieux besoin de paix et de tranquillile. Elle doti donc rester neutre dans le conflit actuel. Il est d'ailleurs faux que des avions allemands aient pris leur envoi depuis l'Espagne pour survoler le sud de la France.

Pareilles tentatives de mure aux bonnes relations franoo-espagnoles ont donc un objectif: porter atteinte à tout ce qui ne contribué pas à étendre la guerre, à tout ce qui ne décide pas le chef italien à entrer dans la danse pour défendre « les purs intérèts italiens »!

El comme ¦ si le tableau de l'heure sombre aetuelle, n'était point encore suffisamment noir ajoutons quo ce sont là les mèmes principes si bas qui dirigent ceux nourrissant l'espoir que tia Russie soviétique s'entendra toujours plus intimement avec le Reich pour abattre L les puissances démocratiques. La Suède et la Norvège feront alors entre les deux larrons les frais du fameux espace vital à conquérir. Le tour des Etats balkaniques viendrait une fois que le sort des Etats scandinaves aura été réglé. Retse à savoir si le Reich parviendra à ses fins, car tous les milieux bien informés ne font que confirmer le fait (pie to renforcement de la flotte alliée en Mediterranée ne signifié pas du tout que la politique de Londres et de Paris ne tend pas au maintien et à une amélioration des relations avec l'Italie, d'autant plus que l'activité soviétique dans Ies Balkans n'est pas sans inspirer de sérieuses inquiétudes dans les deux camps. Mais ici aussi, mille bruits alarmanls ne font, que répandre des nouvelles bonnes seulement à soutenir cette sorte de panique enlretenue par une polilique 'de menaces et d'intimidation qui a créé la guerre des nerfs! Dissiper tant de malentendus, voilà le seul remède contro pareil système pestilentiel et nous eroyons qu'on travaille dans ce sens.

Alexandre Ghika.

En 1914, le Luxembourg eut le triste privilège d’être le premier théâtre d’une opération de guerre sur le front de l’ouest. Le 2 août l’armée allemande envahit le Grand-Duché et l’occupa, en violation flagrante de son statut de neutralité (dont l’Allemagne était l’un des garants).L’Allemagne et la France n’étaient pas encore en état de guerre. Le 3 août seulement, à 18.15 heures, l’ambassadeur d’Allemagne à Paris remit la déclaration de guerre à René Viviani, président du conseil. Le 4 à l’aube, les armées allemandes pénétrèrent en Belgique; dans la soirée, la Grande-Bretagne déclara la guerre à l’Allemagne: la catastrophe prenait son cours.

Au Luxembourg, où l’entrée des troupes allemandes s’était effectuée sans effusion de sang, la main de fer de l’occupant ne tarda guère à se faire lourdement sentir. Dès le 4 août, sous la pression allemande, le ministre de France à Luxembourg, Armand Mollard, dut quitter précipitamment le pays. Quelques jours plus tard, l’autorité militaire fit mettre à la porte le ministre de Belgique, Comte van den Steen de Jehay.

M. de Buch, Ministre d'Allemagne à Luxembourg, à M. Eyschen, Ministre d'État, Président du Gouvernement.

Lettre. Luxemburg, den 4. August 1914.

Euer Exzellenz

beehre ich mich im Auftrage Seiner Exzellenz des Hrn.General Fuchs ergebenst zu bitten, auf den französischen Gesandten Hrn. Mollard gütigst einwirken zu wollen, daß er so schnell als möglich Luxemburg verläßt und sich nach Frankreich begibt: unsere militärischen Behörden würden sich sonst in die unangenehme Lage versetzt sehen, Hrn. Mollard unter militärische Bewachung zu stellen, im äußersten Falle selbst zu einer Verhaftung zu schreiten.

Genehmigen Euer Exzellenz auch bei diesem Anlaß die Versicherung meiner ausgezeichnetsten Hochachtung.

VON Buch

The Schengen Agreement led to the creation of Europe's borderless Schengen Area. The treaty was signed on 14 June 1985 by five of the ten member states of the European Economic Community near the town of Schengen in Luxembourg but was not implemented (partially) until 1995. It proposed the gradual abolition of border checks at the signatories' common borders. Measures proposed included reduced speed vehicle checks which allowed vehicles to cross borders without stopping, allowing of residents in border areas freedom to cross borders away from fixed checkpoints and the harmonisation of visa policies.

When World War I began, Germany invaded neutral Belgium and Luxembourg as part of the Schlieffen Plan, in an attempt to capture Paris quickly by catching the French off guard by invading through neutral countries. It was this action that technically caused the British to enter the war, as they were still bound by the 1839 agreement to protect Belgium in the event of war. On 2 August 1914, the German government demanded that German armies be given free passage through Belgian territory, although this was refused by the Belgian government on 3 August.[1] On 4 August, German troops invaded Belgium.[2]

Luxembourg remained under German occupation during the war. The government, led by Paul Eyschen, chose to remain neutral. This strategy had the approval of Marie-Adélaïde, Grand Duchess of Luxembourg. Some citizens were conscripted into the German forces and others escaped to volunteer for the Allies. According to the Mobile Reference travel Guide, 3,700 Luxembourgeois citizens served in the French armed forces and 2,800 gave their lives in the war. They are commemorated at the Gëlle Fra in Luxembourg.[117]

Es wird mir solange ich lebe unvergesslich bleiben. Die Preußen haben Luxemburg besetzt, mit diesem Ruf weckt mich meine Frau. Meinen vom Junggesellenabschied heimgebrachten Katzenjammer vergessend springe ich auf und kleide mich an. Zusammen mit einem Nachbarn gehe ich dann zur Stadt und wahrhaftig, dort sind die Kerle, bereits in der Neuthorstraße begegnen wir ihnen, feldmarschmäßig ausgerüstet mit aufgepflanztem Bajonett.

Ist es denn möglich, wir sind doch in Luxemburg, mein Kopf ist noch so toll und voll, ich kann es nicht begreifen. Bis zur Bahnstation ist alles besetzt, überall stehen Wachen, auf der Neuen Brücke darf keiner stehen bleiben, gleich fordern die Wachen stehende Passanten auf, weiterzugehen. Ansammlungen sind verboten. Am Nachmittag gibt unsere Regierung in einer Proklamation kund, die Bevölkerung solle keinerlei Besorgnis hegen und die größtmögliche Ruhe bewahren. Sie bittet das Publikum dringend, sich jeder Manifestation zu enthalten und abzuwarten.

Unsere Großherzogin sendet ein Protesttelegramm an die Signatärmächte, was an der Sachlage nichts ändern kann. Der deutsche Reichskanzler antwortet, dass die Besetzung Luxemburgs aus strategischen Gründen geschehen und unbedingt notwendig gewesen sei. Die Bevölkerung Luxemburgs möge sich beruhigen, es geschähe ihr kein Leid. Den Gendarmen, welche das Eindringen der mit bewaffneten Offizieren und Soldaten besetzten Automobilen an der Grenze verhindern wollten, wurde der Revolver auf die Brust gesetzt mit der lakonischen Bemerkung „Zurück oder Sie sind ein toter Mann“. Das Telefon- und Telegraphenamt ist von deutschem Militär besetzt.

9 Uhr abends. Die neue Brücke ist zu beiden Seiten abgesperrt und nur Fußgänger und einzelne Fuhrwerke können durch. Die Nacht verlief ruhig.